I Play My Bass Loud

Commentaires des clients

• Sympa, mais...

  Écrit le 22. mars 2024 par Bibo.

  Depuis 1977, année où elle a formé The Raincoats, à Nottingham, avec la guitariste Ana da Silva, Gina Birch traverse les décennies avec la même classe punk et une énergie DIY intacte. Preuve en est, à 68 ans, la musicienne, artiste et vidéaste a sorti en début d’année I Play My Bass Loud, un premier album solo sincère et inspiré, où cohabitent post-punk, grunge ou reggae avec une espièglerie qui font sa singularité. Inspiration directe des Riot Grrrls dans les années 90, adoubée par Kurt Cobain la même décennie, cette icône qui ne s’en donne pas les airs est toujours célébrée par les nouvelles générations de musiciennes féministes.
  
  Voilà !
  Ça, c’est pour la petite histoire.
  Mais je vais être très dur avec cet album.
  Déjà, je trouve que le retour des Raincoats était moins bon dans les années 90. Et là, cet album solo… est encore moins bon.
  
  Qu’est-ce que je reproche à cet album ?
  Il est trop punk. C’est un comble : je dis ça, alors que le Punk est mon mouvement musical préféré.
  Mais autant on l’a sous-estimé, car on dit que c’est de la musique facile ou peu travaillé… autant on a eu affaire à des groupes exceptionnels qui étaient bien plus talentueux que ce qu’on attendait d’eux.
  
  Cet album représente justement la facilité. Rien de compliqué, ni de complexe que ce soit dans les mélodies ou les paroles. Cela ne veut pas dire que c’est dénué d’humour ou de messages importants.
  
  Alors… je n’ai absolument rien contre Gina et le fait qu’elle s’amuse encore, surtout à son âge, alors qu’elle n’a plus rien à prouver. Mais il est aussi évident que je ne peux pas mettre cet album au même niveau qu’un album où toute l’équipe des Raincoats était réunie. Et je ne peux pas non plus le mettre au même niveau qu’un disque de Stranglers, des Undertones, des Clash, des Buzzcocks, des Slits… et j’en passe. Bon album, malgré tout !