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Le coffret contient 3 chef d'œuvres du cinéma cubain en version restaurée.
La morte de un burócrata - La mort d'un bureaucrate, Titón - Tomás Guttiérez Alea, Cuba 1966
Paco, un ouvrier cubain émérite, meurt broyé par sa machine à fabriquer des bustes du poète José Martí. Ses collègues vont l’enterrer avec son livret de travail. Malheureusement, sa veuve, pour recevoir sa pension, est obligée de fournir ce fameux livret. Le neveu du défunt entreprend alors les démarches nécessaires pour le récupérer. Une comédie sur la logique kafkaïenne des bureaucrates.
Memorias del subdesarrollo - Mémoires du sous-developpement, Titón - Tomás Guttiérez Alea, Cuba 1968
Le film eut un immense retentissement à l’époque, à Cuba il marqua la naissance d’un cinéma nouveau qui accorda un soutien critique à la révolution cubaine. La structure même du film, mélangeant scènes de fiction et scènes documentaires, présentait une originalité certaine au moment de sa sortie. Surtout, il existe, au cœur du récit et de sa mise en scène, une réflexion à la fois théorique et très concrète, sur les conditions nécessaires, préexistantes ou à créer, à un changement radical de société.
Lucía, Humberto Solás, Cuba 1968
Trois destins de femmes cubaines au prénom identique, à trois périodes historiques distinctes. La première Lucía, issue d’une famille de la bourgeoisie, s’éprend d’un bel Espagnol déjà marié dans son pays. En découvrant cette réalité, elle en perd la raison (1895). La deuxième Lucía, classe moyenne, s’engage aux côtés d’un révolutionnaire dans le combat contre la dictature de Machado (1932). Dernière partie du triptyque: durant les premières années de la Révolution cubaine, Lucía est une ouvrière agricole souffrant du machisme de son conjoint dans une société socialiste défendant officiellement l’égalité des sexes.
Tomás Gutiérrez Alea